Génération Smileys

Avez-vous remarqué que nous utilisons de plus en plus de smileys dans nos conversations écrites ? SMS, mails (persos et pros), Twitter, Facebook, nous ne sommes qu’expressions faciales réduites à leurs plus simples expressions.

Je me souviens de mes premiers pas sur le Web. A l’époque, les smileys étaient déjà présents mais pas autant que maintenant. Certains essayaient même des choses différentes comme d’écrire « Sourire » / « Rire »…

Et il arrivait parfois que l’on se comprenne mal. Parce que la personne en face n’était pas en phase à un instant T. Parce qu’on ne se connaissait pas assez pour comprendre le second degré d’une phrase. Et parce que l’écrit n’était jusque là pas vraiment pensé pour le temps réel.

S’ensuivaient des prises de tête, des conversations compliquées pour expliquer qu’il y avait incompréhension.

Mais aujourd’hui, plus d’erreur possible. Quand vous faites une blague, vous faites un smiley :) – Quand vous êtes triste, vous faites un smiley :( – Et il y en a de toutes sortes…

Reste que j’ai l’impression que s’opère une dérive. On utilise de plus en plus de smileys en « préventif ».

Pour éviter justement à tout prix qu’il y ait un mésentente, nous finissons par remplacer les points par ces sourires.

Mais ne perd-ton pas un peu en vérité ?

PS : évidemment la situation n’est pas si générale, cet article parlera surtout aux amis fondus du Web et notamment à ceux issus des générations Y & Z…

Et on finit par une vidéo.

Source vidéo + sources images ici, ici

7 réflexions au sujet de “Génération Smileys”

  1. Je suis tout à fait d’accord avec ta théorie du « smiley à caractère préventif ». Je sais que j’abuse souvent du smiley, et pour cause, c’est une des manières de faire passer l’émotion. C’est là que l’on se rend compte de l’importance du langage corporel… Je ne fais que dire des évidences, mais les malentendus sont légion sur Internet, et il est facile de penser que l’autre est en colère ou critique alors que ce n’était qu’une boutade.

    Un petit clin d’œil permet de dissiper le doute, d’ajouter une note d’affection ou de ne pas trop se prendre au sérieux ;)

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  2. En vrac et à mon humble avis : Les smileys apportent du ton (de la métalinguistique comme ils disent), des indications supplémentaires au discours et finalement tout un tas de signes qui rendent les échanges écrits plus intelligibles et moins bruts de décoffrage j’ai l’impression. Une sorte de néoponctuation (ouais heu…).
    Comme tu dis, la dérive c’est d’en mettre partout et de se cacher derrière pour tout dire. Nombreux sont ceux qui ne l’utilisent plus du tout pour retrouver leur sérieux originel.
    Très intéressant comme problématique, elle soulève « moultes » questions… ça donne envie d’aller bien plus loin.

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  3. Vraiment très bien trouvé le coup du « smiley préventif », ça me parle perso vu que j’y ai déjà eu recours (et ça peut faire des miracles d’ailleurs !)…

    Je suis un gros utilisateur de smiley parce que oui ça rend les choses plus vivantes, mais le problèmes c’est que c’est souvent perçu par le(s) destinataire(s) comme « anti-sérieux », donc j’essaie de me calmer un peu !

    Bref, merci pour l’article ;)

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  4. On perd quoi, avec les smileys? (cette partie m’intéresse beaucoup!)

    En tout cas d’un côté je trouve bien qu’il permettent parfois de faire passer des émotions pas toujours assumées à l’oral (pour cause de timidité ou d’un manque d’expressivité physique, par exemple). Mais peut-être que justement, certains en profitent pour se « reposer » sur cet outil et évitent de faire des efforts à l’oral (« de toutes façons, pas grave si j’ai pas osé le/la féliciter pour sa prestation, je le ferai sur le tchat ce soir ou demain, avec un petit smiley pour accentuer mon compliment et signifier une sincérité certaine »)…
    D’un autre côté, malheureusement les smileys peuvent aussi servir de support à l’hypocrisie (plus facile de mimer l’admiration ou la joie par le clavier que par les yeux, la bouche ou le ton de la voix), pour bien signifier une certaine sincérité (factice).
    Dans tous les cas, si le discours n’est peut-être pas toujours enrichi grâce aux smileys, voire s’il est parfois appauvri et perd en émotions réelles, cette « néoponctuation » (très bien trouvé Julie !) évolue et montre beaucoup de soi, ne serait-ce que de la prévenance dans le cas des smileys « préventifs », ils permettent donc d’indiquer un sens plus précis au discours mais en introduisent un deuxième qui parle pour son auteur, même si c’est parfois à ses dépens..!

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