Campagne pub Fondation Abbé Pierre – les enfants

En 2008, BDDP Unlimited nous sortait une campagne vraiment marquante pour la Fondation Abbé Pierre.

Elle comparait la surface d’une affiche publicitaire (16m² / 2m²…) à celle de l’espace de vie des mal-logés (et je ne parle pas des sans logis)…

En 2010, dire que le problème du logement est toujours présent est un euphémisme, et une nouvelle campagne pub a donc été produite pour alerter le public (vue dans le métro pour ma part).

Les deux visuels mettent respectivement en scène un garçon et une fille, chacun semblant jouer comme le font tous les enfants…

Ils font des bêtises, mais ne nous trompons pas. Les murs lézardés et les gribouillages ne sont malheureusement pas tous le résultat de leurs jeux…

« Manon a gribouillé sur le mur. Le reste, c’est pas elle. »

« Théo a cassé un carreau. Le reste, c’est pas lui ».

« 600 000 enfants victimes du mal-logement. Agissons ! »

Personnellement, j’ai trouvé ça très fort. Pour faire un don, rendez-vous sur le site.

Source : moi-même dans le métro + l’aimable aide de BDDP (Loraine et Perrine) que j’ai contacté par mail pour obtenir les visuels.

13 réflexions au sujet de “Campagne pub Fondation Abbé Pierre – les enfants”

  1. Ouais, moi aussi je trouve cette campagne terrible.
    Immédiate, sans artifice lacrymal ni compréhension au deuxième degré
    Un message qui va à l’essentiel.
    Faire simple, c’est compliqué.
    Bravo

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  2. @lovny: Je trouve que le traité renforce justement le côté dramatique. Et même si ça ne fait pas 100% réel, les enfants et leurs expressions me transpercent personnellement le bide…

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  3. J’avoue être assez d’accord avec Lovny. Que la question soit essentielle, la cause juste et l’idée créative pertinente, il n’y a pas de doute. Mais on peut émettre quelques doutes quant au traitement trop sophistiqué de l’image, en particulier sur le premier visuel : les filtres sont trop présents, la taille de l’appartement mal proportionné, les objets à questionner (c’est étonnant d’avoir mis en scène autant de livres), les vêtements mêmes de cette (ces) enfant(s) trop dans l’air du temps. Beaucoup de signes d’une difficulté à montrer la réalité telle qu’elle est et qui est beaucoup plus présente dans la campagne d’origine.
    Bref, cela donne une image « romancée », moins réelle que projetée, où l’on a voulu faire trop propre, voire trop hype et qui pour moi, tue un peu de l’émotion en en faisant trop un objet publicitaire.
    Mais évidemment, je donne quand même, parce que je n’aimerais pas que ce soit ma fille sur la photo !

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  4. Le traitement de l’image est très intéressant, car on sens en effet une rupture, un mal être, dû à l’utilisation de ces filtres. On ne sait pas trop si l’on doit croire ce que l’on voit ou non, il y a une remise en question de notre quotidien ( la taille des pièces par ex).
    lovny dit : « On se croirait trop dans une pub visuellement c’est pas réaliste… »
    Ce n’est en effet pas notre réalité, c’est ce décalage qui nous marque et qui fait de cette pub, à mon sens, une campagne réussie.

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  5. La retouche du biberon sur la première affiche me pique les yeux. Aaaah !!

    Sinon d’accord avec Déborah M. Pas sûr que les gens qui ne peuvent pas se loger dans plus de 12m carré perde de la place à caser des bouquins. M’enfin …

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  6. Je me souvient avoir travaillé sur les visuels de la première campagne en cours. On nous expliquait la réalisation d’une telle affiche. Je me souvient que chaque décors à été réalisé au format réel ( l’appartement à été monté mur par mur dans un grand hangar puis rempli). Je trouve que ça apporte beaucoup à la force du visuel et au réalisme.

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  7. +1 Pour la typo, avec toutes celles existantes, je trouve dommage de s’être limité à l’Impact… J’aimerai bien savoir ce qui justifie une typo aussi standard et si peu amovible, au contraire de la typo du visuel de la première campagne…
    Outre les remarques précédemment citées, je trouve ces campagnes tout de même bien réussies, car on sent tous ces émanations de mal-être… Ca transpire la culpabilité et la honte tout ça. Moi en tout cas, ces visuels ne me laissent pas indifférents…

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  8. Entièrement ok. Cette pub est sans doute celle qui m’a le plus marqué dans le métro cette année.

    @Robert : : Tu sais, les gens qui vivent dans 12 m² peuvent aussi avoir fait ou faire des études et n’ont pas de quoi se payer un garde meuble pour caser leurs livres… Si je devais vivre dans un 12m², il y aurait toujours de la place pour un petit Verlaine :)

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